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Le congrès de la GCM ravive la solidarité et l’engagement

La solidarité et le renouveau ont été les deux principaux thèmes du Congrès 2008 de la GCM. Environ 200 délégués ont discuté et appris davantage au sujet des défis qu’ils doivent relever dans l’industrie des médias. Les délégués ont aussi entendu des histoires d’autres syndicats qui vivent ou ont vécu des conflits avec leur employeur.

Dans son discours d’ouverture, la présidente de la GCM, Lise Lareau, a incité ses troupes à trouver des façons de régénérer leur syndicat. « Je vous dis que des personnes présentes dans la salle doivent commencer à planifier la prise en charge de ce syndicat. Mon mandat et ceux de mes collègues du CEN se terminent à la fin de 2010. Tout le monde ici devrait envisager de prendre la relève au sein de son unité locale ou de poser sa candidature pour un poste au Comité exécutif national. Formez des équipes, élaborer de nouvelles idées et préparez-vous. Nous avons besoin de nouvelles façons de penser, de nouvelles perspectives et de sang neuf. »

« Tenez la main aux jeunes travailleurs des communautés culturelles et aux Autochtones. »
Le directeur national du Comité des droits de la personne et de lutte contre le racisme du Congrès du travail canadien, Karl Flecker, a abordé sans détour la question des défis qui nous attendent afin de faire progresser le mouvement syndical en toute solidarité. En général, le mouvement syndical canadien est dirigé par des personnes de descendance européenne qui prennent de l’âge. La GCM ne fait pas exception à cette règle. Pendant ce temps, les individus qui arrivent sur le marché du travail sont des jeunes issus des différentes communautés culturelles et des membres des Premières Nations.

« Huit millions de personnes prendront leur retraite au cours des 8 à 10 prochaines années », a fait remarqué M. Flecker. Les nouveaux arrivants, dont 80% ne sont pas Blancs, vont représenter plus des trois quarts du « renouvellement de la force de travail » avec les peuples autochtones qui forment le segment de la population le plus jeune au pays. De plus, pour la première fois, les femmes sont plus nombreuses que les hommes au sein du mouvement syndical. Les personnes qui composent ces différents groupes de la population ont plus de chance d’être chômeur et de vivre en situation de pauvreté.

M. Flecker a demandé à la GCM d’examiner sa relation, en tant que syndicat, avec les différentes communautés culturelles, les peuples autochtones et les nouveaux arrivants. Il nous a invité à découvrir leur identité, leurs origines, leur apparence et les enjeux qui sont importants pour eux. Dans le contexte où nous avons à bâtir des ponts, Karl Flecker pense qu’il faut examiner ce qui fonctionne bien et ce qui ne fonctionne pas. Autrement dit, nous avons besoin d’une stratégie basée sur des connaissances et qui sera appliquée dans toute la structure de l’organisation.

À la suite de l’adoption d’une motion au congrès de 2006, Madame Lareau a déclaré que le syndicat s’affairait à trouver le financement nécessaire à l’embauche d’un nouvel agent administratif issu d’un groupe sous-représenté qui serait « affecté principalement à éliminer les obstacles systémiques qui se dressent devant les membres de groupes sous-représentés et des droits de la personne de nos membres. »

Lors du congrès, les délégués ont aussi passé une pleine journée à un des cinq ateliers qui portaient sur la surcharge de travail, sur l’interprétation d’une convention collective, sur comment être efficace comme membre de son exécutif, sur comment mobiliser les membres et sur comment composer avec des gens qui exercent de l’intimidation et du harcèlement au travail. Le but de ces ateliers est de rendre le syndicat plus efficace sur le terrain dans tous les milieux de travail.

Des histoires du front
Le congrès a aussi fait place à des premières pour les membres de la GCM. Les délégués de Radio-Canada ont eu droit à une allocution du nouveau p.-d.g de la Société d’État au cours d’une rencontre spéciale. Il a parlé du besoin de jeter de nouvelles bases à la relation entre le syndicat et la direction. De plus, tous les délégués ont eu droit à des récits de différents conflits dans le monde des médias. Ils ont entendu Denis Bolduc qui représentait les employés en lockout du quotidien, Le Journal de Québec et Mary Fitzgerald, de la Writer’s Guild of America, porte-parole des scénaristes américains de la télévision et du cinéma. Les scénaristes ont été en grève de novembre 2007 à février 2008.

Madame Fitzgerald a parlé de la grande solidarité au sein de la WGA lors du conflit avec les grands studios américains. Elle a aussi abordé le fait que les grévistes avaient causé toute une surprise grâce à leur détermination sur les piquets de grève et à la ténacité de leur campagne. La nouvelle entente inclut une clause qui prévoit une forme de rémunération lorsque le travail des scénaristes se retrouve sur des nouvelles plates-formes, chose à laquelle les studios s’objectaient avec acharnement.

Monsieur Bolduc a expliqué que le lockout au Journal de Québec est une agression non provoquée de la part de Québécor qui a planifié le coup des mois à l’avance contre les journalistes, les imprimeurs et les administrateurs. Ce conflit de travail dure depuis quinze mois. Les travailleurs gardent le moral et ils restent solidaires en publiant à tous les matins de la semaine leur propre journal gratis, le Média Matin. Le quotidien a un tirage d’environ 40 000 copies. Les employés attendent une décision de la Commission des relations du travail du Québec au sujet de leur plainte concernant le recours de la part de Québécor à des travailleurs de remplacement qui fournissent des articles et des photos au Journal de Québec. Après le discours de Monsieur Bolduc, les délégués ont fait un don de plus de 2 000$ pour venir en aide aux employés du journal en lockout.

Comme dans tout bon congrès, les délégués ont également débattu et voté sur des motions. Il y a deux motions importantes qui ont été adoptées. D’abord, la motion qui prévoit une hausse temporaire de 5 dollars par mois des cotisations afin de renflouer les coffres du fonds de grève du syndicat et une augmentation de 100$ par année de la cotisation maximale qui est présentement de 1 500$ annuellement. Ils ont aussi approuvé l’abolition dans 10 ans de ce plafond. Tous les membres auront l’occasion de voter sur cette seconde mesure car elle implique un changement permanent du montant des cotisations. Cliquez ici pour de plus amples renseignements au sujet de ces deux initiatives relatives aux cotisations.

Enfin, Lise Lareau et l’ancien membre du Comité exécutif national, Colin Perkel, ont présenté le Prix de mérite de la Guilde canadienne des médias à Arnold Amber. Monsieur Amber a longtemps été engagé dans la GCM à la CBC. Il a pris sa retraite en 2006 pour devenir directeur à temps plein du chapitre canadien des Travailleurs en communication d’Amérique. La GCM est affiliée à ce syndicat. Arnold Amber a été renommé au printemps dans ses fonctions. Colin Perkel a relevé les nombreuses années de service de Monsieur Amber qui ont profité à ses collègues de CBC/Radio-Canada et au développement du syndicat dans son ensemble. Il a ajouté qu’Arnold Amber était un choix évident parmi une liste de 11 candidats très méritants.

Pour de plus amples renseignements, des photos, des rapports et de la vidéo du congrès, visitez le www.cmg.ca/convention2008FR.shtml...

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