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Le prix de l’amitié publique

Les sites de réseautage social sont des catalyseurs d’information, des outils de travail indéniables, mais ils sont aussi une fenêtre sur la vie personnelle. Lorsque l’actualité s’enflamme, les risques de se peinturer dans un coin se multiplient.

Le journaliste peut-il toujours être impartial, neutre et objectif ? Plusieurs entreprises de presse ont préparé des «Directives en matière de réseautage social». Perçu comme une mainmise de l’entreprise sur la vie privée, pour certains, la logique qui sous-tend ce «contrôle» peut avoir un certain fondement. À plus forte raison depuis que des poursuites ont été lancées à la suite de commentaires de journalistes sur des réseaux sociaux.

En 2010, la Fédération professionnelle des journalistes du Québec a ajouté un article à son code de déontologie pour refléter l’avènement des réseaux sociaux. En voici un extrait:

«La nature sociale de ces réseaux implique que chaque propos qui y est échangé peut devenir public, malgré la possibilité de paramétrer les réglages de confidentialité. En conséquence, les journalistes ne doivent pas tenir dans les médias sociaux des propos qu’ils ne tiendraient pas en ondes ou dans leur publication».

Ces poursuites sont encore embryonnaires et l’issue n’est pas connue. On ignore comment évoluera la jurisprudence en ce domaine. Ainsi, lorsque la vie privée teinte le travail, l’entreprise de presse a peut-être, au fond, son mot à dire.

L’an dernier, la Guilde a également publié des conseils à l’intention de ses membres journalistes.

Sans procéder à une recension complète, voici un palmarès des recommandations pour une utilisation “responsable” des réseaux comme Facebook, Twitter et autres univers du même acabit.

• Le test de la lettre ouverte

Avant de soumettre un commentaire ou émettre une opinion, posez-vous la question : oseriez-vous le faire dans une lettre ouverte, signée et publiée dans les journaux? Un non devrait générer une sonnette d’alarme.

• Éviter de vous peinturer dans un coin

Ne compromettez pas vos chances et évitez que votre jugement au travail ne soit remis en question par vos opinions. Un journaliste économique qui publierait un commentaire à l’emporte-pièce à l’égard d’une entreprise qui vient de licencier ses employés ou un journaliste sportif qui afficherait ses prédictions avant un match dérogerait à son devoir de réserve.

• Vos amis le sont au sens large…

Rien n’est vraiment privé en ligne, même si votre profil est retreint. En publiant votre note, vous ne chuchotez pas banalement un commentaire. Tout ce que vous écrivez pourra être «copié et collé» pour un affichage plus large, mais aussi jugé par des personnes qui pourraient remettre en question de votre pertinence.

• La valorisation peut être payante

N’hésitez pas à partager les fruits de votre travail ou de souligner ceux d’un collègue. Vous attirerez ainsi l’attention en plus de générer en plus de participer à la circulation de l’information. Les réactions suscitées viendront nourrir la discussion et ouvrir une piste à un second volet, une suite ou un tout autre sujet, mais surtout, elles vous permettront d’entrer en relation de manière positive.

• Ne cédez pas à la colère

Vous êtes sous le coup de l’émotion et avez besoin de ventiler? Respirez d’abord. Invectiver votre employeur, régler vos comptes avec un collègue ou dénoncer à chaud peut laisser des traces et se traduire par des dommages collatéraux qui vous suivront par la suite.

• Le journaliste est une personnalité publique

La crédibilité d’un journaliste se fonde par la qualité, l’exactitude et l’impartialité de ses reportages, mais il serait naïf de croire que l’image n’entre pas aussi en ligne de compte. Même s’il n’est pas dans l’exercice de ses fonctions, la crédibilité peut être affectée par ce qui circule et ce qui est entretenu sur les réseaux sociaux.

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